Comment croire en l’amour de Dieu en voyant toutes ces personnes sans abris, toutes ces familles déchirées, tous ces pays en guerre?
„Voici le Seigneur Dieu, il vient avec puissance“ nous dit le prophètre Isaie (Is 40, 10). Mais où est donc cette puissance au regard de la misère des hommes et femmes épuisés par une vie de souffrance, d’angoisse et de désespoir?
„Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi, je vous procurerai le repos“ nous dit Jésus (Mt 11, 28). Mais de quel repos parles-tu Seigneur? Toi qui est le maître de l’univers, créateur de toutes choses et qui ne peut se contredire?
Si peut être, nous avons du mal à sentir la présence de Dieu pendant les moments de souffrance, nous avons d’autre part conscience de notre vulnérabilité. Nous réalisons que nous sommes des êtres fragiles.
„Ne crains pas pauvre mortel! Je viens à ton aide. Je suis ton sauveur. Tu vas briser les montagnes et réduire les collines en menue paille. Tu mettras ta joie dans le Seigneur“ (Isaie 41, 14-15).
Oui! Tel est la valeur des souffrances et des misères que nous traversons. À travers elles, nous prenons conscience que nous sommes des pauvres mortels. C’est alors que le Seigneur peut venir en aide puisque nous avons brisé les montagnes d’orgueil et de suffisance en nous. Il nous donne de forces nouvelles, il nous procure une joie nouvelle.
Avant la souffrance, nous étions animés d’une joie tiède, fade. Mais après le feu de l’épreuve, notre joie est transformée, elle est vraie, profonde et bien plus grande!
Une personne qui ne passe pas par le feu de la souffrance ne peut goûter à cette joie. Mais si elle meurt au travers des croix de sa vie, alors elle renaît à la vie divine.
Ô Jésus, aide nous à prendre sur nous ton joug, car en toi, doux et humble de coeur, nous trouverons le repos pour notre âme (Mt 11, 28-29).
AMEN!